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David Lefèvre |
L’auteur
Né en 1973, David Lefèvre interrompt ses études après une licence d’histoire-géographie afin d’entreprendre un parcours atypique. Il se lance tout d’abord dans une traversée coast to coast des États-Unis. Le voyage se poursuit en 1994, au Mexique, dans la région du Chiapas. De retour en France, il parcourt plusieurs régions au rythme saisonnier des cueillettes et des récoltes. Son regard se tourne ensuite vers l’Orient dont il explore tour à tour la Turquie, l’Iran, la Syrie, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan, mais aussi la Chine, le Pakistan, l’Inde, la Thaïlande pour finalement atteindre la Malaisie.
Il exerce alors divers métiers : photographe en Inde, cuisinier en Angleterre et en Allemagne, barman puis berger en Irlande, où il suit les traces de Nicolas Bouvier, escapade qui donnera naissance à un essai intitulé Dans le sillage d’un saumon genevois remontant à ses sources publié dans la revue Europe. Cet auteur est au centre du travail de David Lefèvre qui a réalisé l’exposition « Nicolas Bouvier, flâneur planétaire », toujours active à ce jour, et régulièrement présentée dans divers espaces culturels et festivals à travers la France.
Depuis 2010, David Lefèvre réside au Chili avec son compagne, où il exerce une activité de photographe. En 2012, il publie ses trois premiers livres aux Editions Transboréal : un essai (La Vie en cabane, Petit discours sur la frugalité et le retour à l’essentiel) et deux récits (Aux quatre vents de la Patagonie, En route pour la Terre de Feu et Solitudes australes, Chroniques de la cabane retrouvée.)
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Solitudes australes. Chroniques de la cabane retrouvée
– David Lefèvre
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(...) Lorsque David Lefèvre se retire seul dans une cabane au cœur de l’île de Chiloé, au Chili, son projet est simple : vivre une existence frugale et authentique, en harmonie avec les éléments. Au fil des saisons, il s’ancre entre lac et forêt, travaille la terre et retrouve le goût des tâches manuelles, de la pêche à la cueillette en passant par la charpenterie. Entre deux corvées de bois, le voyageur devenu sédentaire s’interroge sur son rapport au monde. Et si le bonheur consistait à se contenter de l’essentiel, en marge de la société consumériste ? La beauté et l’intensité de la vie sauvage deviennent une source inépuisable d’émerveillement. Le temps qui s’égrène, plus dense, consacre chaque geste, et de la solitude jaillit une ivresse qui demeure. Le récit de cette expérience, dans la pure tradition du nature-writing, est à la fois un hymne au Grand Dehors et une envoûtante méditation intérieure.
(...) Qui n’a jamais rêvé de partir loin de l’agitation urbaine et se retirer pour vivre isolé dans la nature? David Lefèvre a franchi le pas et, pour ce faire, a choisi la belle île de Chiloé, au Chili.
C’est grâce à un ami qui lui parle de sa cabane sur une île chilienne que David Lefèvre trouve son Eden. Le lieu de sa retraite. Une cabane somme toute assez grande mais plutôt vétuste : une de ses occupations sera de la retaper pour la rendre tout à fait habitable et saine. De plus que l’installation d’une serre pour les légumes. Une vie en autarcie, propice à la contemplation et à la réflexion sur la vie, la condition humaine, les sociétés occidentales contemporaines, etc.
A la lecture de ce livre, impossible de ne pas faire le parallèle avec le dernier livre de Sylvain Tesson, sorti en 2011, Dans les forêts de Sibérie. Un parcours quasi identique avec, peut-être, une approche plus humble chez David Lefèvre.
Le récit s’inscrit autour de trois axes principaux : la vie quotidienne de l’auteur-explorateur, la découverte et la description de la nature environnante et les réflexions philosophiques qui découlent de ce type d’expérience. Ce sont d’ailleurs ces dernières que j’ai le plus apprécié et, rien que pour elles, je vous recommande largement cette lecture.
Un carnet de photographies agrémentent le récit et permettent de mettre de visualiser le lieu et de mieux s’en imprégner. (...)
(...) Depuis 2010, il réside au Chili, où il exerce d’abord une activité de photographe. Installé au bord d’un lac de l’île de Chiloé, dans une région où la nature demeure intacte, il s’adonne à une vie frugale proche de l’autosubsistance. Il s’interroge notamment sur les limites du concept de pauvreté volontaire. C’est une expérience propice à la réflexion, à la contemplation et donc à l’écriture. Parmi ses engagements, il entend sensibiliser le public aux dangers d’un projet de mégacentrales hydroélectriques par des entreprises privées sur les deux principaux fleuves de la Patagonie chilienne.
Dans ses récits, David Lefèvre aime faire office de cueilleur de mémoire. Il privilégie l’enquête, le témoignage et, en particulier, la parole donnée aux anonymes.
©
Transboréal
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