Rehabilitar habilitar una esperanza posibilitar un lugar un encuentro habitar un espacio un tiempo abrir los ojos a media caña respirar oler cada mañana caminar por las nubes regar los cipreses coger un puñado de arena sembrar la tierra con el viento oler oler la vida quedarse inmóvil viendo pasar las nubes... MOLER LA VIDA.
El tema central de este Blog es LA FILOSOFÍA DE LA CABAÑA y/o EL REGRESO A LA NATURALEZA o sobre la construcción de un "paradiso perduto" y encontrar un lugar en él. La experiencia de la quietud silenciosa en la contemplación y la conexión entre el corazón y la tierra. La cabaña como objeto y método de pensamiento. Una cabaña para aprender a vivir de nuevo, y como ejemplo de que otras maneras de vivir son posibles sobre la tierra.
domingo, 10 de abril de 2011
La cabaña del poeta John Haines en Alaska
John Haines en 1996
John Haines (1924-2011)
Born in Norfolk, Virginia, in 1924, John Haines studied at the National Art School, the American University, and the Hans Hoffmann School of Fine Art. The author of more than ten collections of poetry, his works include For the Century's End: Poems 1990 — 1999 (University of Washington Press, 2001); At the End of This Summer: Poems 1948-1954 (Copper Canyon Press, 1997); The Owl in the Mask of the Dreamer (1993); and New Poems 1980-88 (1990), for which he received both the Lenore Marshall Poetry Prize and the Western States Book Award.
He also published a book of essays entitled Fables and Distances: New and Selected Essays (1996), and a memoir, The Stars, the Snow, the Fire: Twenty-five Years in the Northern Wilderness (1989).
Haines spent more than twenty years homesteading in Alaska, and taught at Ohio University, George Washington University, and the University of Cincinnati. Named a Fellow by The Academy of American Poets in 1997, his other honors included the Alaska Governor's Award for Excellence in the Arts, two Guggenheim Fellowships, an Amy Lowell Travelling Fellowship, a National Endowment for the Arts Fellowship, and a Lifetime Achievement Award from the Library of Congress.
John Haines died on March 2, 2011 in Fairbanks, Alaska.
Christianne Balk, Tom Sexton, Robert Davis, John Haines, Nora Marks Dauenhauer, John Morgan, and William Wadsworth at the 1990 Alaskan Poetry Festival in Fairbanks
FAIRBANKS UNDER THE SOLSTICE
Slowly, without sun, the day sinks
toward the close of December.
It is minus sixty degrees.
Over the sleeping house a dense
fog rises-smoke from banked fires,
and the snowy breath of an abyss
through which the cold town
is perceptibly falling.
As if Death were a voice made visible,
with the power of illumination…
Now, in the white shadow
of those streets, ghostly newsboys
make their rounds, delivering
to the homes of those
who have died of the frost
word of the resurrection of Silence.
Ma cabane en Alaska
(...) Il fallait un certain courage à un Virginien de 20 ans pour s'installer, juste après la guerre, dans une cabane perdue sur le cercle arctique en Alaska. Il fallait surtout un talent poétique hors du commun pour restituer le quart de siècle de solitude passé là-haut, entre élans et gloutons. John Haines, c'est Jack London au temps de Richard Nixon. Un homme qui pèse chaque mot avec l'économie de celui à qui il ne reste plus qu'une allumette pour allumer le feu de la dernière chance, seul dans la nuit polaire.
Aussi éloigné du prêche écologique que des récits épiques de combat à mains nues avec un grizzly, John Haines restitue son quotidien à Richardson, Alaska. Couper du bois, tracer une piste, piéger une martre, dépecer un élan, faire ses réserves de saumon: très vite, les saisons, la neige, le feu et les étoiles scandent son existence de pionnier moderne. Le temps s'étire, la pensée vagabonde au gré des méandres de la Tanana River et bientôt un panthéisme sauvage l'envahit. «Pendant un long moment, ce fut comme si je faisais partie intégrante de ce paysage avec ses îlots noirs et hirsutes, et ses pâles barres de sable, comme si rien ne me séparait de cette eau cuivrée, luisante, qui serpentait en s'assombrissant, ni de cette contrée lointaine qu'est la nuit.» Et voilà comment on finit par dialoguer, le plus naturellement du monde, avec un porc-épic... A cette vie réduite à ses besoins les plus élémentaires répond une écriture simple et poétique, qui pourra dérouter les assoiffés d'action. L'immensité neigeuse et solitaire rend en effet dérisoires les névroses de l'Amérique moderne comme les effets de style trop voyants. John Haines ou l'univers vu à travers la fenêtre d'une cabane alaskane.
Vingt-cinq ans de solitude s'inscrit dans la grande tradition américaine du Nature Writing...
Fuente: (lexpress.fr/culture)
Poem of the Forgotten
I came to this place
a young man green and lonely.
Well quit of the world,
I framed a house of moss and timber,
called it a home,
and sat in the warm evenings
singing to myself as a man sings
when he knows there is
no one to hear.
I made my bed under the shadow
of leaves, and awoke
in the first snow of autumn,
filled with silence.
–By John Haines
John Haines en 2010 (un año antes de su muerte) en la cabaña que construyó en 160 acres al sureste de Fairbanks, Alaska.
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