Rehabilitar habilitar una esperanza posibilitar un lugar un encuentro habitar un espacio un tiempo abrir los ojos a media caña respirar oler cada mañana caminar por las nubes regar los cipreses coger un puñado de arena sembrar la tierra con el viento oler oler la vida quedarse inmóvil viendo pasar las nubes... MOLER LA VIDA.
El tema central de este Blog es LA FILOSOFÍA DE LA CABAÑA y/o EL REGRESO A LA NATURALEZA o sobre la construcción de un "paradiso perduto" y encontrar un lugar en él. La experiencia de la quietud silenciosa en la contemplación y la conexión entre el corazón y la tierra. La cabaña como objeto y método de pensamiento. Una cabaña para aprender a vivir de nuevo, y como ejemplo de que otras maneras de vivir son posibles sobre la tierra.
«J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs des sols, des villages et de l’air lui-même.» Maupassant, Le Horla.
Né en Normandie, Maupassant passe tous ses étés à Etretat avant que sa mère n'achète le terrain et qu'il fasse construire en 1883 une maison surnommée bientôt par une amie "La Guillette"....
L’enfant du pays approche la trentaine et il a enfin les moyens de s’offrir la maison de ses rêves grâce à son premier livre qui a rencontré un joli succès, « Boule de Suif ». Une longue allée ombragée de frênes conduit à une grande maison de style méditerranéen en plein cœur d’Étretat, la célèbre station balnéaire normande. Maupassant passe de deux à six mois dans l'année ici et il y a écrit "Le Horla" et surtout "Une vie".
Alors que les constructions typiquement cauchoises sont plutôt en brique et silex avec des toits en ardoise, la bâtisse en crépi présente plusieurs variations de briques, avec deux ailes et un toit en tuile. Une volonté « exotique » assumée par celui qui la fit bâtir. De nombreuses personnalités sont venues à la Guillette rendre visite à leur "Bel-Ami". La Guillette réunit tout ce qui nourrit l’âme de Maupassant : l’ancrage du terroir et de la mer...
La Guillette, maison de Maupassant à Etretat
La maison par François Tassart, valet de chambre de Maupassant:
Mon maître me touche le bras: «Voyez là-bas, tout au fond du val, c’est la Guillette, ma maison,que j’aime beaucoup.»
Nous sommes des premiers arrivés à Étretat; mon maître en profite pour se reposer et travaille à une nouvelle, dans l’intervalle de ses chroniques…
Son jardin l’occupe; il passe des heures avec Cramoyson, discutant les emplacements pour les parterres d’été. Il fait plusieurs fois le tour de son jardin, visite ses poissons rouges, rentre se baigner les yeux ; souvent il écrit jusqu’à 11 heures, puis il prend son tub à l’eau froide, fait sa toilette et déjeune. Après quoi, il tire tous les jours ses quarante à cinquante balles au pistolet…
Historique
Laure de Maupassant, la mère de Guy, s’installe à Étretat, rue Notre-Dame dans la villa Les Verguies en 1860 avec ses deux fils Guy et Hervé. Quelques années après, elle décide d’aménager un potager dans le Grand Val sur un terrain acquis en 1872. Ce potager était une simple bande de terre avec une cabane pour le régisseur. A partir de 1875, Maupassant donnait des fêtes avec ses amis dans cette cabane et en 1882 Laure décidé de lui vendre le terrain où il voulait se faire construire une maison.
En avril 1881, Guy de Maupassant a publié la nouvelle «La maison Tellier», qu’il proposerait
d’abord pour le nom de la maison qu’il fera construire. Mais ces amis (notamment Hermine et
Clem) ainsi que sa mère lui déconseilla, c’est suite à cette histoire que la Guillette fut choisie
comme nom pour la maison.
Guy habite sa nouvelle maison tout l’été et l’automne de 1882 pour préparer son premier roman
En octobre 1882 il fit installer une caloge: un bateau qui ne naviguait plus.
Au printemps de 1883 il agrandit sa suite à l’incendie, Puis en 1887 il créa la façade actuelle.
Pendant 14 ans Guy de Maupassant reçu ses amis, organisa de nombreuses fêtes et écrira de nombreux oeuvres comme Pierre et Jean rédigé en Aout 1887, Bel Ami en 1884 ou le Horla.
A la fin de sa vie Maupassant voulu donner sa maison à son valet de chambre François afin qu’il puisse en faire un mémorial à la gloire de Maupassant. C’est 120 ans plus tard que la maison devint un lieu de mémoire dans le respect des derniers volontés de Guy de Maupassant.
À la mort de Guy de Maupassant en 1893, ses parents décident de vendre la Guillette afin d’aider la fille d’Hervé. Le 4 aout 1894, la maison fut vendue à Victor Desfossés, éditeur.
Jusqu’en 1900, la maison fut louée tout les étés par des estivants.
En 1900, la maison fut vendue à monsieur Coutant. Cette personne était décrite comme un
admirateur de Maupassant, à tel point qu’il se prenait pour Maupassant, ce qui l’a rendu un peu fou.
En 1920 La maison fut achetée par monsieur et madame Mitchell qui ont eu une maison avec
encore plein de souvenir de Maupassant (notamment des tableaux de ces amis et certains meubles).
Ils ont commencés à faire vivre cette maison en lui donnant son aspect actuel.
Pendant la 2ème guerre mondiale, la maison fut habitée par un général allemand et sa famille qui aimaient Maupassant. A la débâcle la maison fut pillée et à l’arrivée des Américains il n’y avait pas grand chose à l’intérieur. De 1943 à 1946 la maison fut un hôpital pour les haut gradés Américains et Anglais.
1950 : Centenaire de la naissance de Maupassant. A cette occasion monsieur Mitchell organisa des visites de la maison au même moment que l’exposition sur Maupassant qui était à la mairie. C’est monsieur Dupuis qui organisa cette exposition. C’est probablement au même moment que cet artiste décida de peindre une de ces œuvre à la Guillette. Ensuite la maison passa à la fille des Mitchell, mademoiselle Mitchell qui continua à vivre dans la maison.
La maison fut transmise en 1995 à madame Vieuxtemps, la filleule de mademoiselle Mitchell.
Entre 2007 et 2010, la maison fut mise en vente et un long débat commença pour savoir si la mairie pouvait créer un musée Maupassant.
Depuis 2010, la maison est une propriété privée, ouverte aux visites en 2014 par l’association Les Amis de La Guillette qui a pour but de faire découvrir ce lieu.
Caloge
Une caloge est une cabane aménagée à partir d'un ancien bateau de pêcheur, devenu impropre à la navigation, caractéristique de la Normandie.
La coque peut être retournée, dans ce cas elle sert généralement de toit, ou simplement échouée et étayée, à ce moment là on réalise une toiture qui peut être recouverte de chaume. Des portes et fenêtres sont percées.
Une caloge est, en Normandie, une cabane aménagée à partir d'un ancien bateau de pêcheur, devenu impropre à la navigation. La coque, souvent retournée, sert généralement de toit, pour un hangar ou un logement simple. Des portes et fenêtres sont percées.
Un exemple célèbre est présent dans certains albums d'Astérix, où les pirates, dégoutés d'être fréquemment coulés par les Gaulois, décident de mettre pied à terre en échouant leur vaisseau et en le transformant en restaurant… qui sera tout aussi irrémédiablement dévasté par nos amis Gaulois.
La maison de Maupassant à Étretat dispose d'une caloge.
La caloge de la Guillette, bateau aménagé par Maupassant pour son valet.
(Photo Bertrand Rieger. Hemis.fr)
(...)La passion pour le jardin est-elle transmissible ? Laure de Maupassant adorait s'occuper de son potager et des parterres de fleurs dans les demeures où elle a vécu avec ses fils, Guy et Hervé. En 1882, avec l'argent de la Maison Tellier, l'aîné bâtit une villa, la Guillette, dans un verger de sa mère à Etretat. (...)
La pointe bretonne et ses tempêtes, ça vous retourne un bateau en un rien de temps. A Kerlouantec sur la presqu'île de Crozon, on en retrouve même les quatre fers en l'air. Transformés en chambre d'hôtes. Une coque retournée comme une crêpe est venue s'échouer sur quatre murs de pierre dans le jardin de Pierre Carn et Patricia Menesguen. A moins qu'il ne s'agisse d'un joli tour de passe-passe, d'un don pour la lévitation ?
Mais revenons plus terre-à-terre. Dans certaines régions du littoral de la Manche, les quilles en l'air sont des bateaux voués à la casse qui étaient transformés en habitation pour les familles de pêcheurs les plus démunies. On en retrouvait sur la côte d'Opale dans le Pas de Calais, en Normandie et, dans une moindre mesure, en Finistère nord. A ne pas confondre avec les caloges : des bateaux de pêche posés à même le sol, souvent recouverts de chaume et eux aussi transformés en logement ou en abri de fortune, notamment sur l'île de Molène.
Le toit d'abord, les murs ensuite
Ancien plongeur professionnel, Pierre Carn s'est lancé en 2004 dans la construction d'une quille en l'air puis d'une caloge. " Avec mon épouse, nous venions d'aménager une longère en gîte dans la presqu'île de Crozon, près du cap de la Chèvre. J'ai eu l'opportunité d'acheter un bateau qui partait à la casse. Je trouvais dommage de laisser disparaître cet élément du patrimoine. De là est née l'idée de la quille en l'air. " La caisse à outil a repris du service, en commençant cette fois par le toit. " La construction est inversée ! On fait les murs après la coque, car les courbes du bateau compliquent sérieusement la donne. " Pour une parfaite étanchéité, la coque des quilles en l'air est généralement passée au goudron. A Crozon, Pierre a opté pour une composition à base d'huile.
A l'intérieur non plus, rien n'est d'équerre. Le lambris suit les courbes. Un travail de patience qui donne, à Kerlouantec, dans un cadre soigné et verdoyant, un résultat des plus ravissants. C'est très cosy, idéal pour un couple d'amoureux. La quille en l'air fait 7,20 m par 2,20 m sur la partie la plus large et accueille une chambre avec salle d'eau en teck et sanitaires. Pierre Carn et Patricia Menesguen se sont livrés à un joli travail de menuisier en ciselant une rose des vents en marqueterie sur un plancher ponté.
Tout aussi typée marine, la caloge, elle, s'avère plus spacieuse avec ses 8,80 m par 3,60 m. Une belle chambre à vivre et une table à carte ornent le bateau-gîte, accessible depuis quelques marches en bois. L'ensemble donne une touche irréelle dans un environnement paysager à deux pas du GR 34. Les gîtes insolites du couple de Finistériens ont reçu en 2008 le premier prix du Challenge du tourisme durable.
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